lundi 19 septembre 2011

American psycho - Bret Easton Ellis


Patrick Bateman, 26 ans, flamboyant goldenboy de Wall Street, fréquente les endroits où il faut se montrer, sniffe quotidiennement sa ligne de coke, et surtout ne se pose aucune question. Parfait yuppie des années quatre-vingt, le jour il consomme. Mais la nuit, métamorphosé en serial killer, il tue, viole, égorge, tronçonne, décapite.
Portrait lucide et froid d'une Amérique autosatisfaite où l'argent, la corruption et la violence règnent en maîtres, American Psycho, qui fit scandale lors de sa parution aux Etas-Unis, est aujourd'hui en best-seller mondial.
Mon avis
Au début, on voir combien Patrick Bateman est un jeune goldenboy bien sous tous rapports, qui prend soin de lui et se soucie de son apparence, donne des conseils avisés et exhaustifs sur la façon de soigner sa peau, ses cheveux, son corps, ses mains… Puis, peu à peu, par petites touches, une petite réflexion par-ci par-là, on se rend compte qu’il y a un truc qui cloche. Peu à peu, il se dévoile, l’air de rien, comme si avoir envie d’égorger une femme ou envoyer des vêtements ou des draps tachés de sang au pressing étaient des choses tout à fait normales. Cette façon d’annoncer de façon aussi anodine, au milieu d’une phrase qui n’a rien à voir, les horreurs qu’il a pu commettre, me ferait presque hurler de rire (si j’étais moi aussi une psychopathe).
Cette histoire semble surtout être l’occasion d’une description sans scrupules de cette classe de la société américaine où l’on se fout de tout, sauf de la marque des vêtements qu’on va porter demain, du prix des tableaux qu’on accroche à ses murs et du restaurant huppé où l’on va aller manger le soir. Tout le monde se connaît mais personne ne se reconnaît, les conversations sans queue ni tête prennent parfois des proportions aberrantes, au point de se demander si on n’est pas chez des extraterrestres, mais c’est raconté avec tellement de naturel qu’on se dit qu’en fait, si, ça doit être possible d’être aussi inintéressant tout en étant persuadé d’être le roi du monde.
On m’avait promis un truc de ouf, le psychopathe du siècle, un mec ignoble et fascinant. Effectivement, les scènes de torture, de boucherie, de viol, de simple cruauté qui finissent quand même par arriver à un moment très avancé du bouquin, sont assez dégueu. Mais pour ce qui est de la psychologie du type, c’est juste une espèce de taré sans intérêt qui aime faire du mal à tout ce qui bouge. Pourquoi il le fait ? Allez savoir. Peut-être pour donner un peu de piment à son existence plate et désespérante qui, sinon, ne tournerait qu’autour se son fric, de ses fringues Armani, des quelques pouffes qui lui couinent leurs malheurs à l’oreille, de sa Rolex et de son matériel de sono. Bon, d’accord, j’oublie les super restos et le p’tit rail de coke qui viennent égayer un peu tout ça.
Toujours pas convaincue par Ellis, donc. Dommage, je me suis un peu emballée et j’en ai encore deux à lire à la maison…

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