dimanche 30 octobre 2011

Anita Blake, tome 10 - Laurell K. Hamilton


Narcisse enchaîné
Les hommes sont tous les mêmes ! Bon, c'est vrai que Jean-Claude et Richard se distinguent... N'empêche ! Je les évite tous les deux depuis des mois pour tenter de remettre de l'ordre dans ma tête. Mais lorsque des métamorphes fraîchement débarqués à Saint Louis enlèvent mes léopards pour les torturer, je n'ai pas d'autre choix que d'appeler au secours les deux mâles de ma vie. Seul problème : pour m'aider, ils ont besoin que nous fusionnions nos pouvoirs, ce que je refuse depuis le début. J'en ai toujours redouté les conséquences... et la suite prouvera que j'avais bien raison!
Mon avis
J’avais fait une longue pause dans la série Anita Blake. Un an, au moins. Ça fait plaisir de la retrouver, même si j’avais oublié combien elle est parfois difficile à suivre… Puis alors là, ça part dans tous les sens. Non seulement on a des léopards-garous, des loups-garous et des rats-garous, mais viennent s’ajouter à la fiesta les hyènes-garous, serpents-garous (et il ne faut pas oublier que chez les serpents il y a un paquet d’espèces différentes, hein), lions-garous, tigres-garous, et euh… je dois en oublier ! Ça fait une sacrée ménagerie, tout ça, j’vous raconte pas le bordel que c’est, surtout sachant que « les amis de mes amis sont mes amis » et que « les ennemis de mes amis sont mes ennemis », mais aussi que « les ennemis de mes ennemis sont mes amis, ou pas »…
Dans ce foutoir, on a notre brave Anita qui se débat entre tous les hommes de sa vie, qui se bat pour ses chatons, qui essaie de sauver ses louveteaux et qui par-dessus le marché essaie d’égaler Mère Teresa, tout en se demandant si elle est pas en train de virer sérieusement sociopathe. Personnellement, je trouve que trop d’action tue l’action et que trop de questions existentielles pourrissent l’existence pour pas grand chose, m’enfin restons réalistes, sans ça, Anita ne serait plus Anita.
Au final, donc, malgré ces 800 et quelques pages qu’il faut souvent relire pour essayer de s’y retrouver, il se passe quand même pas mal de choses intéressantes et on a peu le temps de s’ennuyer dans ce dixième tome des aventures de notre nécromancienne (entre autres) préférée.

vendredi 28 octobre 2011

Percy Jackson, tome 1 - Rick Riordan


Le voleur de foudre
Être un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.
Mon avis
J'ai eu envie de lire le livre après avoir vu le film qui m'a beaucoup plu, mais le film prend beaucoup de libertés par rapport au livre, même si l'idée de fond est là...
Vu le style et le ton, ce livre est clairement orienté jeunesse (je dirais 10-12 ans), mais une fois qu'on s'y fait, la lecture est plutôt agréable, et l'histoire est vraiment chouette. Tout est là : les dieux, les héros, les monstres féroces, un savant mélange entre la mythologie grecque et l'Amérique du 21e siècle, des aventures à n'en plus finir, bref, une épopée sympathique qui se dévore en quelques heures.
La seule petite chose que je pourrais lui reprocher, c'est qu'on passe trop vite sur certaines actions qui mériteraient un peu plus de détails, d'explications, de descriptions, d'émotions ressenties par notre petit héros en herbe, ce qu'a fait le film en choisissant de couper pas mal de scènes pour mieux en développer d'autres.
Cependant, ça ne m'a pas empêché de vouloir dévorer le tome suivant!

jeudi 27 octobre 2011

Carbone modifié - Richard Morgan


Dans un avenir pas si lointain, la mort n'est plus définitive : vous pouvez sauvegarder votre conscience et vos souvenirs et les réimplanter dans un nouveau corps. De fait, pour Takeshi Kovacs, mourir n'est plus qu'un accident de parcours : il a déjà été tué plusieurs fois. C'étaient les risques du métier dans les Corps diplomatiques, les troupes d'élite du Protectorat des Nations unies expédiées à travers la galaxie. Mais cette fois, on le ramène sur Terre pour mener l'enquête : un riche magnat veut élucider sa propre mort. La police a conclu au suicide. Or, pourquoi se suicider quand on sauvegarde son esprit tous les jours, certain de revenir parmi les vivants ?
Mon avis
Carbone modifié, c’est l’histoire de Takeshi Kovacs (enfin, un morceau de son histoire, puisque quand elle commence, il a déjà quelque chose comme cent et quelques années. Ou plutôt, il est né il y a cent et quelques années et a vécu subjectivement 41 ans).
Ça commence fort : il se fait tuer… pour mieux renaître ! Dans le corps d’un autre… C’est un riche Math (abréviation de Mathusalem : ça veut dire ce que ça évoque : il est né il y a très très longtemps…), qui pense avoir été assassiné et a fait revenir Kovacs de son lieu de stockage pour trouver le coupable.
Ça a l’air louche raconté comme ça, hein ?
En fait, tout ceci se passe dans quelques siècles. Les humains ont trouvé d’autres planètes à coloniser, et le moyen de se stocker sur une pile nichée dans leur nuque. Ainsi, mourir n’est plus qu’une question de changement d’enveloppe…
Outre l’histoire que j’ai trouvé originale dans son genre, le style de Morgan est un pur bonheur pour qui aime quand ça va droit au but. Il ne mâche pas ses mots, quoi… Le héros n’est ni un gentil, ni un méchant, mais il se bat pour ce qu’il pense juste (ou pour sauver ses fesses) avec les moyens dont il dispose, et si ça implique de griller littéralement des cervelles, il le fait sans hésitation.
Ça bouge, ça fait badaboum, on a à peine le temps de souffler malgré un joli pavé, et ça fait du bien par où ça passe.

mercredi 26 octobre 2011

Supergod - Warren Ellis


Les hommes ont tout fait pour voir voler les super-héros, allant jusqu'à créer de toutes pièces les dieux qui sauveront la race humaine. Mais personne ne s'est demandé comment ils s'y prendraient, ni même s'ils en auraient l'envie. Découvrez le récit de l'apocalypse ou quand les superhéros reprennent à leur compte le crédo dangereux "la fin justifie les moyens"
Mon avis
J'ai découvert Warren Ellis avecSupergod, même si je lorgne sur Artères souterraines depuis un bon moment...
J'ai trouvé l'histoire de fond très intéressante, même si la façon de la raconter m'a semblé plutôt confuse... Le principe de la création de dieux par les humains eux-mêmes, et par des procédés scientifiques, est une très bonne idée, qui aurait à mon avis mérité plusieurs volumes, voire un roman de, disons, 500 pages bien remplies... ^^' J'aurais bien aimé savoir ce qui se passe dans la tête (ou les circuits, ou quoi que ce soit) de ces superdieux, avoir plus de détails sur le processus de leur création, sur la situation politique, géographique, sociale, bref, j'ai eu le sentiment d'arriver à la fin de l'histoire et du coup, de manquer beaucoup de subtilités qui m'auraient semblé importantes pour en faire un "5/5"... Mais peut-être que si je lisais les deux précédents voluments du triptyque sur les surhommes, ça changerait ma vision de la chose?
C'est très sombre et plutôt pessimiste et, sans vouloir faire de spoiler, les inconditionnels des happy-ends feraient mieux de passer leur chemin...
Graphiquement, c'est très sombre aussi, c'est violent et sanglant, mais j'ai trouvé les jeux de couleurs très réussis. Après, je suis plutôt manga que BD, je suis donc incapable de m'étendre sur les aspects techniques. le rendu global m'a plu, c'est l'essentiel.
En conclusion, un univers qui me plait beaucoup, mais avec un petit goût de trop peu un peu frustrant pour une lectrice qui aime se plonger à fond dans les personnages...

samedi 22 octobre 2011

À la croisée des mondes, tome 2 - Philip Pullman


La tour des anges
Le jeune Will, à la recherche de son père disparu depuis des années, croit avoir tué un homme.
Dans sa fuite, il franchit la brèche qui lui permet de passer dans un monde parallèle. Là, à Cittàgazze, la ville au-delà de l'Aurore, il rencontre Lyra. Les deux enfants devront lutter contre les forces obscures du mal et, pour accomplir leur quête, pénétrer dans la mystérieuse tour des Anges. Le deuxième tome de la célèbre trilogie de Philip Pullman nous entraîne à nouveau dans un univers étrange et envoûtant, immensément riche de découvertes et d'émotions.
Mon avis
Les actions ne faiblissent pas dans ce second tome des aventures de la jeune Lyra, ou plutôt devrais-je dire de Lyra et de son nouvel ami, Will, un garçon issu de notre monde, intelligent et courageux lui aussi, et pourtant très différent de sa jeune amie. On en apprend plus encore sur le sujet central de cette trilogie, la Poussière, toutefois le mystère reste entier et l'auteur nous promet bien des surprises et des révélations pour le troisième et dernier tome.
Une histoire époustouflante racontée avec toujours autant de talent... Le troisième tome devrait suivre sous peu!

samedi 8 octobre 2011

Les mystères de Harper Connelly - Charlaine Harris


Tome 1 : Murmures d'outre-tombe
Harper Connelly a ce que l’on peut appeler un boulot étrange : elle trouve les gens morts. Elle peut déterminer leur localisation lorsqu’ils meurent et partager leurs derniers instants. Harper voit ça comme une façon de rendre service aux morts tout en apportant un peu de réconfort à ceux qui leur survivent mais beaucoup de gens la voient plutôt comme une vampire suceuse de sang. Elle voyage avec son demi-frère Tolliver qui est une sorte d’agent et de garde du corps pour elle, et elle a pris l’habitude de travailler vite, de se faire payer vite et de ficher le camp...vite ! Parce que pour les vivants tout est toujours urgent même si les morts ont le temps d’attendre une éternité ! 

Tome 2 : Pièges d'outre-tombe
"Depuis que j'ai été frappée par la foudre, je suis dotée de capacités hors du commun, c'est le cas de le dire. Je retrouve les morts et peux dire ce qui les a tués. Mais depuis que j'en ai fait mon job, je me suis fait des ennemis. Alors, quand en pleine démonstration de mes talents dans un ancien cimetière de Memphis, je tombe sur un corps fraîchement assassiné et plutôt compromettant... Suspectée, je n'ai d'autre choix que de découvrir la vérité."


Tome 3 : Frissons d'outre-tombe
"Je crois qu’aujourd’hui je suis tombée sur la pire affaire de ma vie. À la surprise du shérif de Doraville, Sandra Rockwell, j’ai découvert dans sa ville les cadavres de huit jeunes garçons…
Et comme d’habitude, ce que les gens ne comprennent pas les effraie : me voici coincée ici avec Tolliver pour prouver notre innocence.
Mais voilà, on ne joue plus, un tueur en série court les rues…"

Tome 4 : Secrets d'outre-tombe
"Nous revoici sur les routes ! Aujourd'hui, Tolliver et moi avons été engagés par l'une des plus puissantes familles du Texas, dont certains membres semblent douter des conditions dans lesquelles leur patriarche est décédé...
La routine pour nous. Enfin, peut-être pas cette fois-ci. Surtout lorsque je découvre des recoupements étranges avec mon propre passé..." 

Mon avis
J'ai beaucoup apprécié l'autre série de Charlaine Harris, La communauté du sud, même si arrivée au dixième tome et après avoir commencé à visionner la série télévisée, je commence un peu à me lasser, et j'ai été surprise de trouver un univers très différent dans les aventures de Harper Connelly.
Évidemment, on fait le parallèle entre les deux séries. Du point de vue des personnages, je préfère Harper, jeune femme fragile et forte à la fois, dépendante de son frère mais qui fait preuve de beaucoup de maturité, à Sookie, très indépendante mais parfois trop puérile et "nunuche", et je préfère largement Tolliver, grand frère responsable, fort et tendre, à Jason, petit con égoïste, égocentrique et obsédé. Moi qui ai tendance à m'identifier aux personnages des livres que je lis, c'est déjà un excellent point : Harper et Tolliver sont vachement plus humains que Sookie et Jason à mon goût, et beaucoup plus attachants!
Passons maintenant à l'histoire. Globalement, j'ai trouvé l'intrigue assez simpliste, même si on devine dès le début que leur situation familiale et leur passé prendront certainement plus de place par la suite dans l'histoire et seront l'occasion de quelques imbroglios. En dehors de ça, les enquêtes elles-mêmes, occasionnant leurs séjours dans de petites bourgades abritant la plupart du temps quelques personnes un peu dingues, sont plutôt faciles et linéaires (alors que chez Sookie, ça s'emmêle dans tous les sens). Mais ce n'est pas forcément un mal, ça donne une lecture simple, tranquille et agréable.
L'histoire du second tome m'a paru plus recherchée que celle du premier, l'intrigue moins simpliste, même si j'ai deviné l'identité du coupable presque au moment où il apparaît dans l’histoire... On y découvre également de nouveaux personnages très intéressants, qui reviennent dans le tome 3.
À part ça, les deux tomes suivants sont globalement assez semblables au premier : Harper se balade, elle découvre un corps, tout le monde lui en veut ou la trouve bizarre, Tolliver est toujours là pour la soutenir, immuable... Bref, une lecture agréable, oui, mais qui serait vite devenue lassante si la série durait plus de 10 tomes, comme La Communauté du Sud ! Mais apparemment le quatrième est aussi le dernier, bravo Charlaine, tu as su t’arrêter quand il le fallait…
Dans ce quatrième et dernier tome, on a enfin les réponses aux fameux mystères qui entourent Harper Connelly et sa famille. C’est plutôt bien ficelé, et pour moi, la fin a été une surprise. Un tome tout en rebondissements et en émotions, qui clôt parfaitement cette petite série sympathique.
Alors maintenant, qu’est-ce qu’on fait, Charlaine ? Tu te lances dans une nouvelle série, ou tu poursuis La communauté du sud ? Réponds-moi vite !
Une histoire époustouflante racontée avec toujours autant de talent... Le troisième tome devrait suivre sous peu!

vendredi 7 octobre 2011

Cannibale - Didier Daeninckx


1931, l'Exposition coloniale. Quelques jours avant l'inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d'une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d'un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l'intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d'autant de Canaques. Qu'à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l'intrigue sur fond du Paris des années trente - ses mentalités, l'univers étrange de l'Exposition -tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie.
Mon avis
Difficile pour moi de critiquer ce livre... Globalement, une lecture rapide, facile, fluide.
Un brin ennuyeuse tout de même : l'aventure de Gocéné et de son ami Badimoin aurait pu être racontée avec un petit peu plus de cœur. Un peu plus d'humour, de cynisme, de colère ou de je ne sais quoi, mais un peu plus, quoi...
En tant qu'ex-étudiante en anthropologie, le mythe du "bon sauvage", le colonialisme, les Expositions, la bêtise des Blancs qui se croyaient si évolués et si savants, sont des sujets qui m'ont toujours interpellée, intriguée, un peu révoltée. Ici, je trouve que Daeninckx dépeint cette période, cette mentalité avec brio mais tout en finesse, sans porter de jugement, à travers le regard de ce cannibale sauvage qui en a pourtant bien plus dans la cervelle que ces pauvres idiots qui le considèrent comme une attraction amusante et vaguement effrayante.
Au final, hormis une certaine platitude du récit, je trouve que Daeninckx nous livre là une critique toute en subtilité de la mentalité française de l'époque. Je suis d'ailleurs surprise, après coup, de ne jamais avoir entendu parler de ce livre pendant mes études. Tout étudiant en anthropologie devrait y jeter un œil!

jeudi 6 octobre 2011

À la croisée des mondes, tome 1 - Philip Pullman


Les royaumes du Nord
Pourquoi la jeune Lyra, élevée dans l'atmosphère confinée du prestigieux Jordan College, est-elle l'objet de tant d'attention? De quelle mystérieuse mission est-elle investie? Lorsque son meilleur ami disparaît, victime des ravisseurs d'enfants qui opèrent dans tout le pays, elle se lance sur ses traces. Un périlleux voyage vers le Grand Nord, qui lui apportera la révélation de ses extraordinaires pouvoirs et la conduira à la frontière d'un autre monde.
Mon avis
Cette oeuvre est destinée à la jeunesse, mais je crois que n'importe quel lecteur pourrait se plonger avec délices dans cette merveilleuse histoire. Philip Pullman nous livre là un monde similaire au nôtre sous bien des aspects, mais en réalité tellement différent… Dès le début, on plonge dans cet univers où chaque être humain, enfants comme adultes, hommes comme femmes, bons comme méchants, est invariablement accompagné de son daemon, un petit animal qui peut prendre des formes diverses et variées. Qu'est-ce que c'est que ça? C'est avec astuce que des indices nous sont distillés à mesure que l'histoire avance et bien vite, on se prend parfois à se demander : mais comment faisons-nous pour vivre sans? Moi aussi, j'en veux un!
Lyra, la petite héroïne de cette histoire, est une enfant vive et dotée d'un sacré caractère, en plus d'une bonne dose de courage et d'intelligence. Accompagnée de Pantalaimon, son daemon, elle est entraînée dans une spirale d'événements et devra accomplir son destin, bien malgré elle… Le tout donne une jolie succession d'aventures tour à tour cocasses, tragiques, émouvantes, sidérantes, exaspérantes, de rencontres improbables et pourtant évidentes. Tout s'emboîte parfaitement, grâce au talent de Philip Pullman, tout en subtilité, et à sa plume toute en finesse.
Ça, c'est du sans faute!

mercredi 5 octobre 2011

Tokyo c'est loin - Tania de Montaigne


Dans le monde, toutes les trois minutes, une femme est quittée, il y a trois minutes, c'était moi. Dans le monde, toutes les trois minutes, une femme est quittée, n'importe quelle femme, une belle, une moche, une pas gentille, une très sympa, une qui raconte mal les blagues, une Américaine avec des faux ongles, une coureuse de fond mexicaine, une vidéaste hongroise qui déclame des chansons réalistes habillée en poulet. N'importe quelle femme. Dans les films, quand une femme est quittée, elle entre dans une agence de voyages. Sans regarder la personne au guichet, elle dit donnez-moi un billet pour n'importe où, un aller sans retour. Et hop, elle part. Je ferai comme dans les films. Tokyo est évidemment le lieu parfait. Tokyo c'est loin, les gens y vivent vieux, mangent du riz et sont rarement diabétiques. Compte tenu de ce qui m'arrive, savoir que je ne finirai pas aveugle et amputée des deux jambes est une bonne nouvelle.
Mon avis
Dans ce livre, toutes les trois minutes, une femme fait quelque chose et la narratrice a trente-trois ans. Dans ce livre, toutes les trois minutes, et je me suis beaucoup ennuyée et je n'ai pas capté grand chose aux divagations de Tania de Montaigne. Je dois dire qu'après l'excellent souvenir que m'avait laissé Patch, son premier roman, je suis très, très déçue.
Son style est toujours percutant et assez sympa, mais ce n'est pas suffisant pour en faire une histoire prenante, amusante ou émouvante. Il y a certes quelques passages amusants, d'autres un peu émouvants, notamment celui où elle parle de Hachi le chien, qui est mort d'amour en attendant son maître disparu, et pour lequel on a érigé une statue, ou encore les passages où elle fait parler son père, mais sinon, pas grand chose.
Au final, je ne sais pas vraiment où elle a voulu en venir. Est-ce une façon de dire que quand on tombe, on finit toujours par se relever? Hum, je pense qu'il y a des chemins moins sinueux et moins tordus pour y arriver...
Vraiment dommage, du coup je me demande si je retenterai un jour l'expérience avec cette auteure...

mardi 4 octobre 2011

Guide du savoir-survivre en compagnie des monstres - Carine-M, Élian Black'Mor, Patrick Jézéquel


Ce guide à l'intention des jeunes ladies & gentlemen intrépides et aventureux a pour objectif de leur enseigner les usages et les règles de bienséance, qui leur permettront de vivre en bonne intelligence avec les monstres. De précieux conseils, distillés par des coachs avisés, auront pour but ultime de parvenir à prendre une tasse de thé, avec chacune de ces créatures... Parmi les monstres figurant dans cet ouvrage, on découvrira des vampires, des zombies, des momies, des sorcières, des loups-garous et même des lapins naufrageurs qui auront à coeur de nous prouver, une tasse de Earl Grey (avec un nuage de lait) à la main, qu ils ne sont pas si terrifiants qu on veut bien nous le laisser croire.Enfin un livre monstrueux qui ne fait pas dans la dentelle !
Would you like a cup of tea?
Mon avis
Ce guide, outre son caractère indispensable pour toute personne souhaitant survivre à un tea-time en compagnie d'un Monstre (et même en compagnie d'un monstre dans mon genre...), est un régal d'humour et de graphisme, à feuilleter et re-feuilleter indéfiniment, aussi bien par les petits que par les grands enfants. On se prendrait même de tendresse pour ces Monstres hauts en couleurs, pleins de charme et de surprises. Je me demande si je ne vais pas en adopter un, d'ailleurs...

Quelques petits extraits...
Avant d'engager toute relation avec un "Monstre", tenez fermement lesdites petites cuillères par le manche, chantez la formule appropriée (Tip Top Nananère...) et, en les tenant au-dessus de vos têtes, croisez-les 3 fois tout en les entrechoquant! (Attention, il est tout à fait interdit de pratiquer ce rituel en présence de votre grand-mère, ce n'est pas un monstre... Et puis même... CE N'EST PAS DRÔLE !!!)


Dans un nuage de vapeur, Quentin, le fantôme de la tasse, apparut, souriant, une lampe-tempête à la main ! "Sale temps moussaillon !", lança-t-il joyeusement avant de disparaître, m'éclaboussant encore plus joliment ! Mon conseil : que voulez-vous que je vous dise...????


Pour les attirer... Soyez vêtu le plus élégamment possible et choisissez des tenues très claires (pour qu'il puisse y faire de belles taches).
(Chapitre Fantômes de la tasse)

Coussinets percés, poils dressés,
Toutes tes moustaches sont en pétard,
Ose montrer le bout de ton nez
Vieille sorcière sors du placard !
- Formule magique électrique -

lundi 3 octobre 2011

Jaz Parks, tome 1 - Jennifer Rardin


Jaz Parks s'en mord les doigts
Je m'appelle Jaz Parks. Mon patron, Vayl, est né en 1744 en Roumanie, où il est... mort. Entre les mains de son épouse, qui plus est. Une vampire. Mais c'est de l'histoire ancienne. Pour l'heure, Vayl travaille à la CIA, où il exerce son plus grand talent... celui d'assassin. Moi? Je l'aide. Evitez de me traiter d'assistante, ou je vous en colle une. Vayl et moi devons éliminer un chirurgien esthétique de Miami lié au terrorisme. Mais notre mission se complique lorsqu'on découvre qu'il est de mèche avec un salopard aux pouvoirs surnaturels capables de mettre l'Amérique à genoux...
Mon avis
Ici, rien d'extrêmement original par rapport aux flots de bit-lit qu'on nous sert ces derniers temps, mais une histoire néanmoins sympathique, bien rythmée et agrémentée d'une touche d'humour qui pique là où il faut. Jaz en voit des vertes et des pas mûres et reste malgré tout une héroïne sympathique et abordable qui malgré un passé lourd, pas mal de soucis à régler, un boulot plutôt hors du commun et des fréquentations non moins inhabituelles, reste humaine et se pose parfois les mêmes questions existentielles que vous et moi. Donc, même si on fait facilement la comparaison avec, notamment, Laurell K. Hamilton, et ses deux héroïnes, Anita Blake et Merry Gentry, je trouve qu'on se sent bien moins proches d'elles que de Jaz, qui ne se laisse pas complètement engloutir par sa vie trépidante et pense parfois à autre chose, comme tout être humain normalement constitué...
Petit bémol, la fin, ou plutôt les 100 dernières pages, m'a semblé un peu bordélique, et j'ai l'impression de ne pas avoir tout saisi, tout compris... Certaines choses qui arrivent là, pouf, comme un caillou dans la mare, on ne sait pas trop comment, c'est parfois un peu dur de s'y retrouver...
Mais bon, pour résumer, une série qui commence bien et qui promet de belles galipettes! (au sens littéraire, s'entend... Jaz n'est pas Merry!)
NB : J'ai déjà lu le tome 2, mais il ne fera pas l'objet d'un commentaire : globalement c'est dans la même veine que le tome 1. On verra bien pour le 3!

dimanche 2 octobre 2011

Crépuscule ville - Lolita Pille


Bienvenue en hyperdémocratie, lieu de toutes les libertés. Le soleil ne se lève plus depuis longtemps sur la ville. Ancien de la Criminelle, hanté par son passé de mercenaire, Syd Paradine enquête sur un suicide collectif d'obèses. Des attentats sans cause vont se multipliant et l'insurrection monte... L'heure semble venue pour l'utopie de payer pour ses fautes. Surgit une fille, traquée et singulièrement flétrie. Blue a les yeux bleu acier et détient les réponses. Elle est une promesse d'amour dans un monde voué à la destruction.
L'auteur de Hell et de Bubble Gum écrit avec virtuosité une tragédie moderne qui pourrait devenir la nôtre.
Mon avis
J'ai eu un peu de mal à le terminer... Après la claque Hell et la légère déception Bubble gum, toujours pas re-convaincue par Lolita Pille, donc...
L'histoire, dans le fond, est pas mal, quoique avec un goût de déjà-vu pour moi, qui ai lu pas mal de romans futuristes ces derniers temps, et de très bons, en plus de ça. L'histoire se passe dans un ou deux siècles, vraisemblablement, et nous dépeint une humanité en pleine décadence, qui ne semble plus trop savoir comment faire pour survivre convenablement et qui se noie dans sa propre merde. C'est très sombre, d'ailleurs même le soleil est artificiel : au-dessus de la ville, il y a juste le brouillard... Presque tout le monde se came légalement, ceux qui en savent trop disparaissent étrangement, les gamines se font opérer pour se faire allonger les jambes, les rues et les quartiers portent les noms de grosses multinationales... On ne peut même plus se suicider tranquille : la Préventive-Suicide veille à vous en empêcher in extremis, car à Clair-Monde, vous n'êtes pas seuls : la surveillance est quasi-permanente... (tiens, ça me rappelle kekchose, ça).
Je disais donc que l'histoire, dans le fond, est pas mal, mais je trouve qu'il manque la passion qui devrait aller avec ce récit. Pille a toujours son franc-parler mais je trouve qu'elle n'a pas ici le punch qu'elle avait dans Hell. Elle débite plein de belles phrases compliquées, mais c'est comme si le coeur n'y était pas vraiment. Et puis je me suis souvent perdue dans des passages, les phrases sont tellement tarabiscotées et pleines de beau vocabulaire qu'au final, on ne comprend plus rien à ce qu'elle cherche à raconter.
Et cette manie qu'elle a chopé d'utiliser l'expression "de loin en loin" à toutes les sauces (même quand ça n'a apparemment rien à foutre là ), c'est assez usant...
Un petit extrait tout de même, que j'ai trouvé plein de bon sens :
"Il fallait être un beau malade, un beau puits d'ignorance de ce que c'était que la vie des hommes pour prétendre envoyer au grand plongeon des inconnus, des innocents pour servir on ne savait quelle chapelle, et cette chapelle-là, disait le taxi, qui justifiait pareils dommages collatéraux, elle n'était pas encore bâtie, pas la première pierre de celle-là.
Et puis il soupira et dit que bien malin celui qui montrerait au monde les bons d'un côté et les méchants de l'autre. Nous n'étions pas si innocents que cela. L'hyperdémocratie, c'était une sale affaire, ouais." (p. 327 de la version poche)
Au final, un avis assez mitigé, donc... ça ne sera pas un souvenir inoubliable, quoi!

samedi 1 octobre 2011

Le prince des Maudits, tome 1 - Lenia Major


La fille de l'Araignée
Alors qu'elle visite les ruines d'un château allemand avec sa classe, Eva se trouve mystérieusement projetée dans le passé, au coeur d'une bataille médiévale. Elle se voit contrainte de fuir et de protéger le Prince Emil, dont le père a été assassiné. L'intelligence d'Eva lui sera aussi utile que sa pratique des arts martiaux pour vaincre les nombreuses embûches qui se dresseront sur leur chemin. Et dans ses rêves, on la surnomme la fille de l'Araignée, on l'appelle la Maudite. Que veulent dire ces voix ? Saura-t-elle dompter les forces occultes qui la guident ?
Avec la fille de l'Araignée, Viendra le danger. Suivez-la pour vivre encore demain. Hors d'elle, point de chemin !
Mon avis
Voilà une petite histoire de fantasy pour la jeunesse qui, si elle n'apporte pas de grande révolution au genre, se laisse lire sans mal et avec plaisir. Bon, le style est parfois un peu exaspérant, quand on a plus de 13 ans, mais c'est raconté avec entrain et dynamisme. Eva est une jeune fille attachante malgré son caractère de cochon, et Emil un jeune homme tout aussi attachant dans son rôle de prince qui a tout perdu mais qui garde la tête haute. Les aventures et rebondissements vont bon train et la part de mystère est là, et on se demande : mais bon sang, c'est qui cette foutue Araignée ?
La réponse dans le second tome, Emil le Clairvoyant, qui sort incessamment sous peu et que je me procurerai dès que possible !
Merci aux Éditions Balivernes et à Babelio, grâce à qui j'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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